Résumé du marché immobilier au Canada : vers une reprise soutenue ?
Le marché immobilier des grandes villes canadiennes commence à se redresser, mais selon Robert Hogue, économiste en chef adjoint à la RBC, une reprise plus marquée ne pourra être soutenue que lorsque les taux d'intérêt baisseront de manière significative.
Un marché en évolution
Ce printemps, les vendeurs ont commencé à revenir sur les marchés immobiliers des grandes villes canadiennes. Cependant, les conditions d'accessibilité continuent de peser sur les acheteurs. En avril, les données des conseils immobiliers locaux ont montré une forte augmentation des nouvelles inscriptions et des inventaires à Vancouver, Toronto et Montréal.
La conjoncture
Le rapport de Hogue souligne que cette hausse des inscriptions pourrait inclure de nombreux vendeurs qui ont choisi de ne pas vendre à l'automne dernier, espérant de meilleurs résultats ce printemps. Certains vendeurs pourraient également être en difficulté face à des taux d'intérêt élevés.
Des acheteurs prudents
Malgré l'augmentation de l'offre, les reventes de maisons ont diminué en mars et avril dans la plupart des grands marchés, les acheteurs hésitant à profiter de cette augmentation de l'offre. Les taux d'intérêt élevés et la faible accessibilité continuent de peser lourdement sur les acheteurs, et cette pression devrait persister jusqu'à ce que plusieurs baisses de taux soient mises en œuvre.
Des prix en légère hausse
Malgré l'entrée des vendeurs sur le marché, les prix des maisons ont "légèrement augmenté" dans les principales villes du Canada. À Toronto, l'indice des prix des maisons MLS a augmenté pour le troisième mois consécutif, bien que de manière modérée.
Résumé de la situation immobilière à Montréal selon le rapport de Robert Hogue
En avril, le marché immobilier de Montréal a vu un ralentissement, avec une baisse des reventes de maisons de 5%, après une série d'augmentations qui totalisait 21% depuis novembre, toujours selon Robert Hogue. Le chemin vers une reprise complète des niveaux de revente pré-pandémiques, qui présentent encore un écart de 30%, est encore long. Les taux d'intérêt élevés continuent de restreindre les acheteurs, et des inventaires bas maintiennent le marché tendu. Les prix des maisons ont repris leur montée, bien que le rythme de cette augmentation ait ralenti en avril, laissant présager une stabilisation des prix dans les prochains mois.
Perspectives pour 2024
Hogue estime qu'une reprise vigoureuse et soutenue ne se produira que lorsque les taux d'intérêt baisseront significativement, une situation qu'il envisage pour la deuxième moitié de 2024. Il prévoit que la Banque du Canada commencera à réduire les taux en juin.
Des conditions d'achat difficiles :
En avril, Hogue a déclaré que les acheteurs potentiels faisaient face à des conditions de marché extrêmement inabordables en raison des taux d'intérêt élevés et des prix des maisons. Il a estimé que le budget maximum pour un ménage avec un revenu médian (85 400 $ fin 2023) avait diminué de 22 % depuis le premier trimestre de 2022, pour atteindre un peu moins de 500 000 $, en supposant un acompte de 20 % et une amortisation sur 25 ans.
Conclusion
La reprise du marché immobilier canadien est en cours, mais elle reste fragile et dépend fortement des futures baisses des taux d'intérêt. Les acheteurs et les vendeurs devront naviguer dans ce paysage complexe en attendant des conditions plus favorables.